1.3. Généralités sur le territoire
1.3.1. Climatologie
Diagramme ombrothermique de la station de Cognac (source: fr.climate-data.org)
La station météorologique représentative du territoire est celle de Cognac. La moyenne des précipitations annuelle est de 850mm pour une température moyenne de 12,5°C. La proximité avec l’océan assure une pluviométrie bien répartie toute l’année avec souvent le mois de Novembre le plus pluvieux de l’année. Nous sommes sous un climat tempéré chaud.
1.3.2. Géologie
Extrait de l’ «Étude hydrologique du bassin versant de l’Antenne» – Eaucéa – 2007
Cette synthèse est essentiellement tirée du travail réalisé par les universitaires de l’EGID sur ce bassin versant à travers des recherches bibliographiques.
Le bassin versant de l’Antenne est situé au Nord de Cognac, aux confins des départements de la Charente et Charente-Maritime. Il est situé sur le flanc Nord du bassin sédimentaire aquitain.
D’un point de vue lithologique, les formations géologiques constituant le sous-sol sont pour l’essentiel des dépôts calcaires et marneux d’origine marine datant de l’ère secondaire.
D’un point de vue stratigraphique, les différentes couches géologiques sont organisées en séries normales c’est-à-dire que l’ordre de superposition des couches correspond à celui de leurs dépôts ou encore les plus anciennes sous les plus récentes. La série est également monoclinale c’est à dire que les dépôts se succèdent avec une inclinaison régulière de 1 à 6° vers le Sud-Ouest.
Source: BRGM (carte au 1/1 000 000) – service WMS BRGM-géologie)
Légende: j3 : jurassique supérieur – q2 : pleistocène moyen et sup. – c2 : crétacé supérieur
Log stratigraphique des formations du territoire
Morphologie
La géologie du territoire génère trois morphologies distinctes :
Au nord, le Kimméridgien et le Tithonien forment des reliefs modérés (~100m) karstique et ses affluents se frayent un chemin à travers les calcaires du Jurassique.
Le Purbeckien forme lui une dépression assez plane dans laquelle circulent les cours d’eau de l’Antenne, du Dandelot, le Veyron et de la Soloire. L’instabilité du réseau hydrographique est soulignée par l’importante extension des alluvions anciennes et modernes dans cette zone centrale.
Dans la zone sud-ouest du bassin, le Crétacé, constitué de barres calcaires séparées par des formations plus meubles, forme des reliefs assez pentus. Il est probable que différentes morphologies karstiques (dolines, avens…) soit responsables d’une infiltration importante vers la nappe.
La géologie est responsable de la morphologie du bassin. En effet, la situation géologique donne aux bassin de l’Antenne et de la Soloire des reliefs modérés.
En conclusion, la roche mère à dominante calcaire favorise l’écoulement rapide de l’eau a travers des milieux fissurés ou micro karstiques. On notera l’exception de la zone du plaquage Purbeckien (imperméable) qui rend localement captive la nappe sous-jacente. La nature de la roche mère, à travers ses éléments détritiques, ne favorise pas une nature imperméable des sols.
1.3.3. Hydrogéologie
BD RHF v1 – Extrait du SIGES Poitou-Charentes – BRGM
légende
Le Jurassique supérieur renferme une nappe, assez peu productive, contenue dans une frange superficielle d’altération et de fissuration. Cet aquifère de milieu fissuré, peu karstifié, limité aux premiers mètres de terrain, est caractérisé à sa base par un banc réduit. Cette nappe s’écoule selon la topographie. Elle est en relation étroite avec les rivières, qu’elle contribue à alimenter ou inversement, en général en basses eaux, dont elle reçoit les pertes.
Assez transmissive et peu captive, elle ne permet pas le stockage d’importante quantité d’eau et les rivières connaissent en général des étiages difficiles.
Les sables et les calcaires du Cénomanien forment un réservoir assez productif qui se prolonge en profondeur.
Ainsi, sur la partie la plus à l’est, l’infiltration des eaux est forte avec des cours d’eau en relation étroite avec la nappe.
Dans la partie la plus à l’ouest, le réseau est beaucoup plus ramifié avec des pentes plus faible et un ruissellement plus important. C’est dans ce secteur que l’on trouve de grandes terrasses alluviales.
La partie aval quant à elle est plus encaissée avec des hauteurs d’eau directement liées au comportement de la Charente.
Le fonctionnement à l’étiage a été évalué. Il s’avère que la zone amont est la plus vulnérable, car elle se situe sur des zones très calcaires avec une forte infiltration de l’eau. La partie occidentale a contrario est la partie la moins sensible à l’étiage du fait de son substrat moins perméable. La circulation souterraine de l’eau s’effectue du nord est au sud ouest, ce qui correspond à la topographie du terrain naturel.